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21.06.2007

Perdere l’amore

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Alberto a écrit un livre et moi je continue la série « promo des copains ».

Alberto et sa famille, les fidèles de Celestissima s’en souviennent peut-être, ont vécu le tsunami avec nous, nigauds contemplatifs qui avons regardé sans broncher l’océan se déchainer devant nous sans avoir l’idée, élémentaire, de fuir à toutes jambes.
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Alberto a écrit sur l’amour, pas l’amour passion, pas l’amour éternel, non l’amour que l’on peut perdre, ou non, ou que l’on a déjà perdu, ou non.
D’ailleurs son recueil de nouvelles s’intitule « Perdere l’amore » (Perdre l’amour).

« Amours nonchalants, douloureux, hâtifs, trahis, frustrés, incompris, mal compris, mercenaires, amour qui cette fois peut-être sera la bonne, et amour de celui (ou celle) qui reste avec l’autre, même s’il ne l’aime plus. Amours difficiles des années 2000, presque une mise à jour sur des thèmes traités il y a des années par Italo Calvino d’une façon similaire, c'est-à-dire par le biais d’un recueil de nouvelles, apparemment indépendantes les unes des autres, mais qu’on lit comme si c’était un roman, impatients et anxieux de découvrir, page après page, comment tout cela va finir : mais il y aura-t-il une fin heureuse pour ces personnages, et au-delà, pour les lecteurs, qui, inévitablement, se reconnaissent ? »
Ecrit Enrico Franceschini en quatrième de couverture du livre.
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Parce qu’il aime regarder ses semblables et qu’il est sensible à leurs émotions Alberto se glisse sans peine dans la peau de ses différents personnages, l’homme âgé aimant toujours son épouse disparue, la femme qui, dans un long monologue, dresse le bilan de la fin d’une longue relation, ou la nonna étendue sur son lit d’hôpital, serrant la main de sa petite fille à qui elle délivre, silencieusement, un ultime message.

Histoires d’amour au quotidien, à la fois banales et exceptionnelles, décortiquées par une plume souvent ironique, une écriture fluide et précise.

Mais pas seulement, Alberto est avocat, spécialisé dans la défense des travailleurs, et dans un appendice qu’il nomme  « légaliste » il applique aux relations amoureuses, d’un ton narquois, les codes cruels du monde du travail.
L’amour à contrat déterminé, l’amour à part time, l’amour précaire.

« Un livre sur tous ces moyens que nous utilisons aujourd’hui, pour chercher l’amour, un livre pour se demander pourquoi il nous est toujours plus difficile de le trouver, et surtout de le garder. (Enrico Franceschini)

Alberto ne tire pas de conclusions, mais par petites touches habiles, dresse un tableau pertinent de la société d’aujourd’hui laissant à chacun la liberté d’en dégager (ou non) le désenchantement.
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Donc hier, à la Festa de l’Unità du quartier de la Bolognina, Massimo (un autre ami avocat écrivain) a remarquablement bien présenté le bouquin d’Alberto, c’était drôle et sérieux à la fois. Mon amie Gianna a pris la parole, elle a souligné le fait que le livre d’un proche (Alberto et elle se connaissent depuis 25 ans) est toujours lu à travers le prisme de l’amitié, mais telle est la force des récits, que, peu à peu, l’image d’Alberto s’efface derrière le talent du conteur.
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Après nous avons dîné tous ensemble dans un resto de toile de la fête. En Italie, et tout le monde le sait, on mange toujours très bien pour très peu dans les feste del Unità.

Et puis, un peu plus loin, un orchestre de sexagénaires jouait pour faire danser d’autres sexa, voire septa, voire, octo…génaires, qui bien alignés levaient joyeusement la jambe en chœur – un pas un avant, deux en arrière, je tourne à droite et hop !- ça c’est typiquement bolognais, même Nanni Moretti en parle dans un ses films « Ah si seulement j’étais à Bologne je pourrais aller danser en groupe ! » (un truc du genre).
Moi je ne connais pas ces danses là, trop organisées pour moi, alors j’ai dansé le mambo toute seule, et puis le twist, et puis après un charmant monsieur m’a entrainée dans un boogie-woogie effréné, et un autre dans un je ne sais pas trop qui m’a fait tourner la tête.

Ce fut une belle soirée, c’est bien d’avoir des amis.
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J’oubliais, les petits veinards qui comprennent l’italien peuvent lire quelques unes des nouvelles d’Alberto et .



 
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