De la honte

A l’instar de l’immense partie de la population mondiale qui se débat tragiquement au quotidien contre la faim, la soif ou la guerre, je me fiche éperdument de l’épisode footballesque intitulé « la main d’Henry ».

Qu’un gugusse en short dont le seul mérite est de jouer au ballon encaisse un salaire mensuel de 625 000,00 euros est déjà tellement honteux en soi que le fait qu’il mette la main à la pâte n’est vraiment qu’un détail !

En plus, il me faudrait, en tant que Française, avoir honte !
Car, ai-je entendu hier dans un débat télévisé, avoir honte de cette histoire de main, c’est bien !

En cette déplorable période d’affirmation de l’identité nationale, le Français serait donc un individu qui est fier quand il a honte !

Honte qu’il aura complètement oubliée quand il s’agira cet été de beugler « Allez les Bleus » vautré sur le canapé une cannette de bière à la main !

Je sais, je caricature, c’est mon humeur du jour !

Mauvaise humeur car dans ce  pays dont je suis citoyenne et qui se goberge, se délecte, du mot « honte » les motifs d’être honteux ne manquent pas.

Par exemple :

En 2008, 156 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon – soit une femme tuée tous les deux jours et demi –et 675.000 femmes ont été victimes de violences lors des deux dernières années, soit de leur compagnon, soit d’un autre membre de la famille.

Alors la main d’Henry…

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