Hilary Clinton : un discours, trois possibilités

Hier, le 13 janvier, afin que sa nomination au poste de chef de la diplomatie américaine  soit confirmée, Hillary Clinton s’est exprimée devant la commission des Affaires étrangères du Sénat.

Grâce à la parabole, je regarde régulièrement les bulletins d’informations de trois chaînes différentes : France 24, TV5 et Rai news 24

C’est sur France 24, vers 21 heures que j’ai vu et entendu Hilary Clinton pour la première fois de la soirée.
Le discours n’était pas retransmis dans son intégralité et il était traduit.

Une phrase m’interpelle :

L’Amérique ne peut résoudre seule les problèmes les plus pressants du monde et le monde ne peut pas les résoudre sans l’Amérique”

Du fond de mon canapé, je me dis : « Pas de surprise, on reste dans la lignée impérialiste; l’Amérique est indispensable à la marche du monde, mais c’est habilement présenté. La première partie de la phrase atténuant l’affirmation de toute puissance de la deuxième, qui signifie clairement : sans nous rien, n’est possible. Pas étonnant de la part d’Hilary Clinton, rusée comme la renarde »

Un peu plus tard, je zappe sur Rai news 24, chaîne italienne et bien sûr, on me ressert Hilary, impeccable et bien coiffée, lisant son discours.
Comme précédemment des extraits, traduits.
Mais là, oh surprise, alors que j’entends distinctement en anglais la phrase qui avait attiré mon attention, seule la première moitié est traduite :
« L’Amérique ne peut résoudre seule les problèmes les plus pressants du monde ».
Et hop !  De la déclaration de la dame ne reste plus qu’un appel à l’aide, une main tendue. L’affirmation de l’indispensabilité de l’Amérique dans la résolution des problèmes mondiaux  est passée à l’as.

23 heures, curieuse de savoir comment ladite phrase sera traduite, je regarde le journal de TV5. Le visage d’Hilary ne tarde pas à apparaître et à nouveau, une voix off traduit ses paroles.
Elle parle de l’Iran avec qui elle propose de « tenter une nouvelle approche », précisant sans avoir l’air d’y croire qu’ « une attitude en faveur du dialogue pourrait porter ses fruits ».
Sur Gaza elle affirme que l’administration Obama fera « tous les efforts possibles » sauf bien sûr négocier avec le Hamas ( faut pas non plus exagérer, on reste dans la logique bushienne), « Le président élu et moi comprenons et sommes favorables au désir d’Israël de se défendre dans les circonstances actuelles et de ne plus subir les tirs de roquettes du Hamas (…) Mais nous connaissons aussi le prix humanitaire des conflits au Proche-Orient et nous sommes peinés par les souffrances des civils palestiniens et israéliens ». (Habituelles et hypocrites larmes de crocodile)

Et c’est tout, la fameuse phrase, qui peut-être n’a pas été jugée digne d’intérêt, a disparu.

Étonnant, non ?

J’ai relevé les etxraits du discours sur le site d’Europe 1

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