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31.10.2007

Le sexe joyeux

(Variation sur un thème de Valdo Lydeker)

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Le jour où ma grand-mère a eu 45 ans, elle a signifié à son gendarme d’époux (mon grand-père) que, désormais, il pouvait « monter ses outils au grenier et les y laisser ».

Métaphore bricoleuse qui prêterait à sourire si elle n’était, ô combien, significative d’une tristesse sexuelle infinie.(...)

 

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28.10.2007

La télé et moi

 

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Flânant ce matin sur quelques blogs choisis, j’ai laissé, coïncidence, deux commentaires sur la télé.
Sur l’un j’ai réagi à la photo d’un coin du feu convivial qui m’a fait penser aux veillées d’antan de nos aïeux campagnards.
Quand l’hiver, les voisins et amis se réunissaient devant la cheminée pour y griller des châtaignes en sirotant la piquette locale et que le conteur attitré ou improvisé enchantait l’assistance de ses récits. On discutait des petites choses quotidiennes, les semailles, la rigueur du temps, les nouvelles des uns et des autres (ça devait médire aussi). Parfois l’un ou l’autre jouait un air d’accordéon, de violon ou de vielle et l’on chantait.

 

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25.10.2007

La valeur du travail

Depuis quelques jours, il signor Rossi, patron de la « Campofilone », une petite entreprise de pâtes dans les Marche, connaît les honneurs de la presse, reçoit des centaines de mail élogieux et est cité en exemple sur des dizaines de blogs.

Mais qu’a donc fait le signor Rossi pour mériter telle gloire ?

 

Pour le savoir, clic, là 

24.10.2007

Les enfants d’Arna

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Samedi soir dans un de ces lieux dédiés à la culture alternative qui existent encore à Bologne j’ai vu un documentaire exceptionnel : « Les enfants d’Arna ».

Un coup de poing dans l’estomac.

Une plongée brutale dans une autre réalité, celle de jeunes Palestiniens de Jénine.

La caméra du réalisateur, l’acteur israélien Juliano Mar Khamis, les a suivis durant trois périodes.

D’abord en 1990 alors qu’ ils sont des enfants.(...)

 

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20.10.2007

Bologne, précarité et décadence

 

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Il fut un temps, où, à Bologne la rouge, la liberté courait joyeusement sous les arcades.
Elle devait son surnom au courage des partigiani communistes qui avaient lutté contre l’occupation allemande, puis géré la ville, ce qui fait qu’à Bologne il y a une via Rosa Luxembourg et un viale Lenine.
Son importante université, la plus ancienne du monde occidentale, dont les bâtiments sont disséminés au cœur de la ville a toujours attiré des étudiants venus de toute l’Italie, particulièrement du sud,
Au milieu des années 70 on se bousculait aux cours d’Umberto Ecco, les transports publics étaient gratuits, les soins médicaux aussi. Une jeunesse estudiantine enthousiaste, des professeurs hautement éclairés, des artistes et écrivains donnaient à la ville un cachet particulier, d’intellectualisme et de liberté.
Mais en 1977 des remous agitent l’Italie (...)

 

La suite est là 

16.10.2007

Exilés

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C’était dans le centre de la Turquie pendant l’été 1999. Nous roulions en direction d’Ankara sur une interminable route à double voie, pompeusement nommée autoroute.
Des kilomètres de monotonie à travers une plaine déserte, aride, désolée.

Parfois nous doublions des camions entièrement bâchés, tous semblables, lourds et lents et dans l’ennui du trajet nous nous demandions mollement ce qu’ils pouvaient bien transporter : des animaux, des matériaux de construction peut-être.

La réponse, d’une absolue tristesse, nous l’avons eue en nous arrêtant à une station service.(...) 

 

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13.10.2007

Rencontre niçoise

 

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La semaine dernière je suis allée à Nice.
Comme à chacun de mes séjours en France, j’ai passé un certain temps à flâner dans les librairies afin d’alimenter mon indispensable réserve de livres.

J’étais donc à la Fnac, le volume deux d’« Un garçon convenable » de Vikram Seth dans une main, occupée à chercher le volume un et écoutant distraitement une discussion dont l’objet semblait être l’achat d’une certaine quantité de livres, quand un homme jeune, surgissant sur ma droite lance à la cantonade (c'est-à-dire à moi), d’un ton railleur :
« C’est quand même incroyable cette façon d’acheter des livres comme du jambon ! »
Interpelée par la pertinence de la remarque, je me tourne vers son auteur et, ô surprise ...

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07.10.2007

10 livres



Sur son blog il y a quelques jours, Fanny m’a invitée à parler de 10 livres.
Ce n’est pas facile pour moi car, volage de nature, je modifie au fil des ans et des lectures la liste de mes amours littéraires.
D’autant que chaque œuvre est intimement liée aux conditions dans lesquelles je l’ai lue et ma mémoire associe l’émotion livresque aux souvenirs de la période où je l’ai tenue entre mes mains plongeant avec délices dans ses pages pour découvrir ses secrets.


Perplexité devant l’ampleur de la tâche :
Pourquoi celui-ci plutôt que celui-là ?
Est-ce sa qualité littéraire, le rêve, la réflexion qu’il m’a apportés qui me le rendent cher, ou le souvenir des rayons d’un soleil couchant alors que, sur une terrasse lointaine, bercée par le balancement dolent d’un hamac, je parcourais ses pages ?

J’ai finalement trouvé quels sont les livres qui sont importants pour moi, ce sont ceux qui ont résisté à mes multiples déménagements, passant d’une étagère à un carton et d’un carton à une étagère, ceux qui m’ont accompagnée en Italie, ceux que parfois j’extirpe de la bibliothèque parce que, pendant un instant, j’ai craint de les avoir perdus.
Les voici:


- « Le Dieu des petits riens » d’Arundhati Roy
Superbe, sensuel, bouleversant, à la fois magique et cruellement réaliste car ancré dans cette réalité kéralaise qui m’est de plus en plus familière. Un livre unique, merveilleusement féminin.

- « Nous qui désirons sans fin » Raoul Vaneigem
« Nous sommes dans le monde et en nous-mêmes au croisement de deux civilisations. L’une achève de se ruiner en stérilisant l’univers sous son ombre glacée, l’autre découvre aux premières lueurs d’une vie qui renaît l’homme nouveau sensible, vivant et créateur, frêle rameau d’une évolution où l’homme économique n’est plus désormais qu’une branche morte. »
Essentiel.

- « L’Equilibre du monde » de Rohinton Mistry.
Génial et émouvant, foisonnant et irrésistible il incarne à la fois l’incroyable beauté, la souffrance, l’absurdité, la misère et la dignité de l’Inde et de ses habitants.

- « Hiroshima mon amour » Scénario, dialogues et commentaires de Marguerite Duras.
Un livre que je ne peux pas ouvrir sans frissonner, tant il est lourd de souffrance, de mémoire, d’amour.

- « La désobéissance civile » d' Henry Thoreau
Parce que « lire Thoreau, la nuit, c’est comme chevaucher une comète » Marc

- « Tendre Jeudi » de Steinbeck
Steinbeck léger, mais Steinbeck quand même, avec une magnifique prise de conscience de l’amour « (…) non seulement il n’y en a pas de plus belles, mais il n’y en a pas d’autres du tout. L’avenir sans elle est vide »

- Un album de Gaston Lagaffe de Franquin, n’importe lequel, ils sont tous excellents.
Gaston ou l’art de ne rien faire au bureau, de se moquer des riches en la personne de l’inénarrable Monsieur De Mesmaeker, de profiter de la vie, de se passionner pour tout ou pour des petits riens, d’être paresseux et désordonné, créatif et sentimental, de résister, d’être libre.

- « L’enfant et la rivière » d’Henri Bosco
« (…) mais au-delà coulait une rivière », porteuse du rêve d’un enfant, et sur laquelle s'embarquèrent ceux de mes dix ans, suivant Pascalet et son ami Gatzo.


- « Les derniers jours d’un condamné » de Victor Hugo
Extraordinaire réquisitoire contre la peine de mort, court, sobre, terrible.


-« Le grand Meaulnes » d’Alain Fournier
Parce que l’école où vit François Seurel ressemble à celle où j’ai grandi attendant dans l’ennui campagnard l’arrivée du Grand Meaulnes.


Je passe le relais à qui voudra le prendre, mais, si vous en avez envie, écrivez le nom d’un livre que vous aimez particulièrement, juste un.

 



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01.10.2007

Avoir 20 ans en Birmanie

Pour Gloria

 En Birmanie « le pays de l’indicible peur » (Paul Moreira), les voyageurs occidentaux sont un des rares vecteurs de l’information internationale. Les Birmans n’ont pas accès librement aux journaux occidentaux, et les ordinateurs permettant de se connecter sur Internet, ne sont pas légion.
Alors quand ils le peuvent ils questionnent les voyageurs, leur demandant s’ils n’ont pas, au fond de leur sac, quelque journal ou quelque livre à leur laisser.
C’est cela être coupé du monde et n’avoir pour seul horizon que les crosses des fusils des soldats.

Je lis ici où là, que certains critiquent ou se moquent des signes de soutien que des occidentaux cherchent à témoigner au peuple birman.
Certes, ce ne sont pas mille manifestants vêtus d’orange battant le pavé d’une capitale européenne qui feront changer d’avis les généraux.
Certes, pendant que les Français manifestent en faveur des lointains Birmans ils n’ont pas le nez sur les innombrables vilenies que le gouvernement Sarkozy aligne comme des perles sur un chapelet et ils ne s’intéressent aux autres horreurs qui perdurent ici et là dans le monde et dont nos dirigeants s’accommodent.

Mais l’essentiel n’est pas là, l’essentiel est de dire aux Birmans : « Nous pensons à vous, nous vous soutenons »
Parce que savoir que l’on n’est pas complètement seul, abandonné de tous, ce n’est pas grand chose mais c’est toujours mieux que l’oubli.

 

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En Birmanie, le pays des pagodes dorées qui brillent sous le soleil, être moine n’est pas systématiquement l’aboutissement d’un choix.
Quand la pauvreté empêche aux familles de nourrir leurs enfants, ceux-ci sont envoyés à l’armée, ou au monastère.
Enrôlés dès l’enfance, pendant qu’on inculque à certains la soumission à l’ordre militaire, la dévotion du chef, le maniement des armes, l’insensibilité, d’autres, maigres, le crâne rasé vêtu de longues robes oranges, voués à la chasteté et se nourrissant une fois par jour, exclusivement des nourritures offertes à l’aube par les fidèles, répètent inlassablement les textes du bouddhisme, ce qui comme l’écrit très justement mon ami  Swâmi Petaramesh  « est bien triste, tant par leur misère que parce que le bouddhisme ainsi vécu voit rituel, liturgie, et vie monastique - non réellement choisie - prendre le pas sur la philosophie profonde du bouddhisme, qui n'est pas ainsi accessible à la plupart de ces moines qui récitent pourtant le Tripitaka et le Dhammâpada du matin au soir... »
 

Et pourtant, bien que sachant qu’ils risquent d’être emprisonnés, torturés, massacrés, ils dominent leur peur pour affronter, les mains nues, une dictature féroce dont les sbires qui tiennent les fusils sont leurs frères.


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