Le bonheur néolibéral pour tous? A’ xiste pas

Il s’appelait Milton, Milton Friedman et il est LE théoricien de la révolution néo-libérale.
Ses idées économiques sur le monétarisme, la fiscalité, les privatisations et la dérèglementation ont inspiré les politiques économiques de Ronald Reagan, Margaret Thatcher, Augusto Pinochet.
Naomi Klein a écrit que la théorie de Friedman « était démentie par les soupes populaires, les flambées de typhoïde et les fermetures d’usines au Chili, où régnait le seul régime assez impitoyable pour mettre ses idées en pratique »
Mais qu’importe, on  lui a quand même filé le prix Nobel, en 1976 !
Il est mort le 16 novembre 2006 !
Il y a 5 ans. Pendant ces années le néolibéralisme a démontré sa nuisance. C’est un système mauvais qui ne marche pas, qui affame, qui détruit, qui asservit, qui désespère les populations.

Il faut tourner la page, élaborer d’autres projets, sinon le fascisme étendra ses ailes sur le monde. Ce n’est pas une exagération mais un simple constat, regardons autour de nous, la paupérisation qui gagne, la haine qui augmente, écoutons approcher le bruit des bottes, une nouvelle guerre se prépare, le bien contre le mal, comme ils disent toujours, ces criminels en costume cravate qui jouent avec la vie des peuples, en leur balançant des bombes ou en spéculant sur les biens alimentaires.
L’heure est grave, la survie d’une grande partie de l’humanité est en jeu.

Alors je m’associe à cette lettre, rédigée par un groupe de blogueurs. Merci de l’avoir écrite !

« Madame, Monsieur,
Vous vous définissez vous-même comme étant de sensibilité « libérale » sur le plan économique et c’est bien évidemment votre droit le plus strict. Vous ne verrez donc pas d’inconvénients à être sollicité afin de répondre à une simple question.
Nous, blogueurs et citoyens de sensibilité de gauche, sommes depuis une bonne trentaine d’années face à votre discours nous assurant que le libéralisme économique – ou néolibéralisme si vous préférez – va être rien moins qu’une promesse de bonheur et de liberté pour tout un chacun, humbles comme aisés, et qu’un passage, certes douloureux mais que vous nous assurez « nécessaire », par une période de temps plus ou moins difficile où serait mise en place une sévère mais juste « rigueur » économique, finira, à terme, par porter des fruits dont tout le monde sans exceptions profitera…
Disons le net : nous sommes sceptiques.
Non pas que nous mettions en doute votre bonne foi quant à ces affirmations : votre sur-présence médiatique depuis tant d’années nous a convaincu de votre sincérité. Mais tout de même, tout le monde finit par se demander, à force :
Ce fameux « bonheur néolibéral » qu’on nous promet depuis 30 ans, ça vient quand ?
Parce que dans un pays comprenant 8 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté et des salariés pressurés comme des citrons en permanence, et où malheureusement il semble bien qu’une fraction fort malhonnête de personnes trouvent à s’enrichir en se contentant de siéger dans des conseils d’administration, il est quelque peu délicat de percevoir les bienfaits de ces fameux « marchés » que vous défendez pourtant mordicus en dépit du bon sens.
Comme toujours, vous répondrez à cela qu’il faut « poursuivre les réformes » parce qu’on a « pas assez libéralisé » ; mais soyons sérieux : il vous faut clairement admettre que vous vous êtes plantés. Qu’en 30 ans vous n’avez pas été foutus de faire quelque chose de bien. Et que le néolibéralisme n’a conduit qu’une fraction infime de gens très riches à encore plus s’enrichir au détriment de tous les autres.
Notre question sera donc : pourquoi ne pas admettre que votre idéologie est nuisible pour la majorité, que vous vous êtes plantés, et que dans l’intérêt général vis-à-vis duquel vos idées sont objectivement nuisibles, il serait mieux que vous laissiez tomber et passiez à autre chose ?
Dans l’attente de votre réponse, veuillez Madame Monsieur agréer l’expression de nos salutations distinguées. »

Cette humble bafouille a été adressée par mail à Jean Quatremer, Eric Le Boucher, Sophie De Menthon, Laurence Parisot, Jean-François Copé, Michel Godet, Agnès Verdier-Molinié, Alain Madelin, H16, Jean-Michel Aphatie, Hervé Novelli, Laurent Wauquiez, Hugues Serraf, Jacques Attali, Jean-Marc Sylvestre, Franz-Olivier Giesbert, Pascal Salin et Monique Canto-Sperber; liste non close.
Nous attendons bien évidemment les réponses avec une certaine curiosité gourmande.
Y participent: Océane, Mipmip, Agnès, SeeMee, Seb Musset, CSP, Marco, Dadavidov, Vogelsong, Intox2007 Dedalus, Bah !? By CC , Gaël, Nicolas, Jojo, Alter Oueb, Altermonde sans frontières, galuelcent papiersune Autre viecrêpe Georgette, Christian Lehmann, Heaven can wait, mes coups de cœur et d’autres encore…

Le titre de ce billet est une citation d’un poème de Jean Tardieu “La môme néant” car le néolibéralisme mène au NÉANT.

P.S : Merci de diffuser cette lettre au maximum !
hashtag : #bonheur_neoliberal

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