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15.12.2006

Quelques considérations sur le tsunami


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En conclusion à « Céleste et le tsunami », j’ai voulu rédiger un article plus général, disons informatif.
Donc, la souris en main, j’ai entamé des recherches.
J’ai cliqué, cliqué, cliqué, à en avoir mal au bras, parce que chaque nouveau site me proposait des informations différentes.

J’ai trié, ne gardant que ce qui me semblait les plus proche de la vérité, et qui correspondait avec ce que j’avais vécu, ou observé.

Le 26 décembre 2004, au large de l'île indonésienne de Sumatra, les sismographes enregistrent un tremblement de terre d’une exceptionnelle intensité: 9.0 sur l'échelle de Richter.
Une demi-heure plus tard une vague de 15 mètres de hauteur s’abat sur la côte indonésienne, elle provoquera la mort de plus de 128 000 personnes.

La vague continue sa course folle à travers l’Océan indien.

Deux heures après le séisme elle s’abat sur la Thaïlande, puis sur le Sri Lanka, sur l’Inde, le Bangladesh.

Au total plus de 280 000 personnes perdront la vie (source MSF), emportées par l’océan. Des centaines de milliers d’autres se retrouveront dans un dénuement total.
Les dégâts matériels sont énormes.

Entre le moment où le tsunami  frappe les côtes de Sumatra et celui il atteint la Thaïlande, il s’écoule une heure et demie, et, à l’ère de la communication, personne n’a l’idée de donner aux thaïlandais, aux Indiens et aux Sri lankais, ce simple conseil : « Eloignez-vous au plus vite du bord de mer ! ».

Averti du séisme, le responsable thaï de la météorologie, hésite, se tâte, mais, se souvenant que son prédécesseur a perdu sa place pour avoir donné une fausse alerte, décide finalement de ne rien faire.

Quand arrive la première vague et que la mer se retire, les animaux se précipitent à l’intérieur des terres, les humains, incapables de déchiffrer les signaux de la nature, restent. A part sur les îles Andaman, où les autochtones, vivant de manière habituellement qualifiée de « primitive », ont immédiatement compris le danger et se sont mis à l’abri.

La suite a été diffusée en boucle sur les télés du monde en entier, avec une délectation morbide évidente.

A notre arrivée à l’aéroport de Bologne, à 3 heures du matin, le premier janvier 2005, comme prévu, une nuée de journalistes nous attendaient. Notre récit les a déçus, nous n’avions vu ni vague géante, ni cadavres flottants.
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D’après la Banque Mondiale, la collecte pour aider les sinistrés a rapporté environ 5 milliards de dollars.

Que sont-ils devenus ?

Une partie a été effectivement utilisée pour aider les sinistrés, une autre partie a été attribuée à d’autres fins humanitaires, et le reste produirait des intérêts dans des banques.


Les grands hôtels ont été reconstruits. La plupart des victimes ont été indemnisées. Kun a remis sur pied son "resort". Et j’espère que la petite mère qui faisait la Laundry dans son jardin a pu se racheter une machine à laver.


En Inde, aussi on a reconstruit, lentement, petit à petit.
Les pêcheurs ont pu réparer leurs bateaux.
La vie a repris.

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D’avoir vécu le tsunami ne nous empêche pas, et ne nous empêchera pas de continuer à voyager.

Je préfère mourir en vivant que vivre en m’économisant.

La Thaïlande est un pays superbe, accueillant, bien organisé, on y voyage très facilement.
Nous nous y avons effectué plusieurs séjours et toujours avec le même plaisir.
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Avant le tsunami, nous étions promenés avec bonheur à travers le pays, comme en témoignent les photos qui émaillent ce texte et le générique du film vidéo, personnel, que je vous propose.
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Commentaires

"D’avoir vécu le tsunami ne nous empêche pas, et ne nous empêchera pas de continuer à voyager. Je préfère mourir en vivant que vivre en m’économisant."

PHRASES DE CONCLUSION AUXQUELLES JE SOUSCRIS ENTIEREMENT.

Ecrit par : mohamed | 15.12.2006

Mais ce que vous êtes beau tous ! ;-)
En tous les cas merci de partager tes souvenirs avec nous ... Biz

Ecrit par : Sophie Ménart | 15.12.2006

le choc des photos me vient tout à coup en tête: après le drame, le sourire de cette jeune femme fêtant Noël parce que la vie reprend le dessus, coûte que coûte.. belle leçon d'humilité et de courage

Ecrit par : Caroline | 15.12.2006

merci pour le résumé clair - les acteurs sont tous beaux, c'en est ecoeurant ! et la bande son m'a doppée

Ecrit par : brigetoun | 16.12.2006

Merci pour ce feuilleton tragique dispensé judicieusement et ce dernier article qui le met en perspective. Que nous réserves-tu à présent?

Ecrit par : Marc | 16.12.2006

Je préfère mourir en vivant que vivre en m’économisant.

j'aime bien cette phrase !

Bises Céleste et bonne fin de journée

Ecrit par : Bruno | 16.12.2006

Céleste : un billet concis parmi les plus clairs et intéressants que j'ai jamais lu sur le sujet !

Ecrit par : Otir | 16.12.2006

Tu poses la bonne question, où est passé tout cet argent ?

Ecrit par : irene | 16.12.2006

L'ampleur de certains desastres nous laisse pantois et impuissants. Pensons à la Nouvelle Orléans et, de façon récurrente et mal connue, les inondations au Bengla Desh par exemple qui font tant de victimes dont on ne parle jamais.

Ecrit par : amarula | 17.12.2006

Un petit coucou de bonne journée!

Ecrit par : lory | 18.12.2006

Comme je souscris à ta conclusion !!
effectivement, la vie ne vaut que d'être vécue.
Une note optimiste après un drame effroyable, ça fait du bien.
ps : Bonjour à Romano !

Ecrit par : Dom | 18.12.2006

hors sujet - mi stesa tento di fare lo mio compito de italiano

Ecrit par : brigetoun | 18.12.2006

@brigetoun

io stessa tento di fare il mio compito d'italiano

ou,mieux: anche io tento di fare il mio compito d'italiano

Ecrit par : céleste | 18.12.2006

"Je préfère mourir en vivant que vivre en m’économisant." --> Clap clap, rien à dire.

J'aurais eu une question un peu polémique, Celeste. mais que penses tu, en tant que personne ayant vécu ce terrible évenement, de l'actuelle polémique sur les donc au Tsunami, qui d'aprés divers rapports auraient mal été (ou pas été) utilisés ?

Ecrit par : Falconhill | 23.12.2006

"Tsunami : Reconstruction d’Atjeh après le tsunami : Enseignements tirés au bout de deux ans"


(Article paru dans le bulletin de liaison des donateurs publics)



Avant le tsunami de 2004, la province d’Atjeh était l’une des régions les plus isolées et défavorisées d’Indonésie, et sa population avait subi les affres de plusieurs décennies de conflit. Aujourd’hui, c’est le cadre du plus vaste effort de reconstruction jamais entrepris à l’échelon des pays en développement.

Pour la première fois depuis 30 ans, la paix règne à Atjeh, et le maintien de cette situation stable est essentiel au redressement économique de la province. L’accord de paix conclu en 2005 entre le Gouvernement indonésien et le Mouvement Atjeh libre a été consolidé, le 11 décembre dernier, par la tenue des premières élections que la province ait jamais connues à l’échelon local.

L’effort de reconstruction nécessitera, d’ici à 2009, jusqu’à 8 milliards de dollars — dont 5,8 milliards ont été affectés — pour environ 1 500 projets mis en œuvre par plus de 300 organismes différents. La reconstruction d’un pays est toujours un processus de longue haleine mais, à Atjeh, l’effort entrepris commence déjà à porter ses fruits. La plupart des installations médicales ont été reconstruites, et la quasi-totalité des enfants sont retournés à l’école. Le travail de reconstruction des routes, ponts et autres infrastructures, quoique lent, progresse néanmoins.

La formule du développement mené par la communauté s’est révélée supérieure au processus de reconstruction mené du sommet à la base, surtout en matière de logement. À Atjeh, les communautés sont très soudées et ont voulu, dans la quasi-totalité des cas, prendre part aux décisions majeures affectant leur avenir.

« En utilisant notre réseau existant de projets de développement mené par la communauté, qui couvre déjà plus de 40 000 villages en Indonésie, nous avons trouvé un moyen rapide et efficace pour fournir l’aide », a souligné à ce sujet Andrew Steer, directeur des opérations de la Banque mondiale pour l’Indonésie. Jusqu’ici, le processus de reconstruction des habitations mené à l’initiative des communautés s’est révélé être de meilleure qualité, d’un meilleur rapport coût-efficacité et même, dans la plupart des cas, plus rapide que les autres modes de fourniture de logements.

Un des principaux enseignements qui se dégagent déjà est qu’un bon effort d’information et de communication est un gage de réussite en matière de reconstruction. Suivre l’avancement du processus — en pouvant dire qui fait quoi, et quand — est indispensable si l’on veut prendre de façon coordonnée les mesures qui s’imposent en conséquence.

La Banque mondiale était déjà présente à Atjeh avant le tsunami, aidant les autorités indonésiennes à mettre en œuvre le programme communautaire de développement des kecamatan (KDP), qui couvre à présent l’ensemble des 6 500 villages que comptent Atjeh et l’île de Nias voisine. Peu après le tsunami, elle a procédé à une évaluation des dégâts qui sert encore de fil directeur pour l’effort de reconstruction.

Lorsqu’a été mis en place un bureau spécial pour mener cet effort, elle a apporté son appui au processus de renforcement institutionnel correspondant. Et quand les apports de fonds des donateurs ont commencé à affluer, elle a aidé à mettre en place et à gérer le Fonds multidonateurs, qui a réuni plus de 655 millions de dollars de financements concessionnels provenant de 15 pays donateurs et organisations internationales.

Ces ressources ont permis de subvenir aux besoins des victimes du tsunami sous forme de logements, d’écoles, de dispensaires, d’infrastructures de base et de services divers (gestion des déchets, reconstruction portuaire, protection de l’environnement, etc.). Les communautés sont associées à la plupart des projets afin d’en assurer le contrôle et la prise en charge, et les projets comprennent en outre des activités destinées à soutenir le processus de paix.

Suivi des fonds

Un important aspect de l’action menée par les financeurs publics consiste à fournir une assistance technique à plusieurs niveaux. Avec 50 à 60 experts locaux et étrangers affectés à divers programmes et apportant un appui technique au Bureau de réhabilitation et reconstruction (le Badan Rekonstruksi dan Rehabilitasi, ou BRR), le site d’Atjeh est l’un des plus importants sur place.

La tâche consiste à planifier sur le long terme. Plusieurs nouveaux projets, dont le Programme d’appui des zones pauvres et défavorisées (SPADA), viendront en effet poursuivre l’effort de développement mené par la communauté dans différentes zones, dont celles directement touchées par le conflit, une fois achevés les programmes de reconstruction proprement dits.

Depuis le tsunami, une petite équipe de la BIRD composée principalement de personnel local s’occupe de suivre le cheminement des fonds. Elle fournit des bulletins trimestriels sur l’évolution du programme de reconstruction et est désormais la principale source d’information financière à cet égard.

Pour Wolfgang Fengler chargé de ce dossier, la réussite d’un dispositif de contrôle de ce type passe par « une équipe motivée d’analystes de données, un suivi systématique avec les principaux intervenants, et une solide méthodologie. Ces éléments sont bien plus importants que des systèmes informatiques sophistiqués, qui ont en fait été contre-productifs dans le cas d’Atjeh ».

L’équipe qu’il dirige vient d’engager le processus qui aidera les autorités à suivre et à analyser l’établissement des budgets publics, le processus de reconstruction proprement dit et la façon dont les collectivités locales s’acquittent de la tâche qui est la leur. Cette revue a déjà constaté que la mise en œuvre des projets s’était certes accélérée, mais que d’importants manques subsistent dans certains secteurs et certaines régions.

Situation budgétaire solide pour la province

Suite au mesures de décentralisation adoptées par l’Indonésie en 2001, le pouvoir de décision est passé de Jakarta à quelque 400 collectivités territoriales disséminées dans l’ensemble du pays. De par les substantielles ressources naturelles dont elle est dotée, la province d’Atjeh a été l’un des principaux bénéficiaires de cette décentralisation.

En dépit du fait qu’elle est l’une des provinces indonésiennes dont la situation budgétaire est la plus solide, Atjeh a vu ses niveaux de pauvreté se maintenir à 30 %, selon la revue des dépenses publiques. Les constats de ce type seront pris en compte dans l’élaboration des politiques à venir. Avec l’adoption, en juillet 2006, d’une nouvelle loi sur l’organisation du pouvoir dans la province, les ressources dont dispose Atjeh devraient augmenter et rester d’un niveau important au cours des deux décennies qui viennent.

Ecrit par : Bruno Lamothe | 27.12.2006

tu étais en Thaïlande, j'étais au Sri Lanka, le 26 décembre 2004, une journée qui marque une vie pour le pire mais aussi pour le meilleur ;-)

Ecrit par : bérangère | 07.01.2007

Océan indien 26-12-2004
Catastrophe et tragédie au Sri Lanka

http://www.wistiti.fr/zatopek:srilanka26122004

Ecrit par : ayubowan | 11.02.2007

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