30.03.2008
Ainsi vont les choses (Il bacio di Alice)
Ça arrive
C’est comme ça
Une chanson me vient en mémoire
Ainsi vont les choses
Ainsi doivent-elles aller
A la recherche d’une intention
D’un prétexte
Donner un sens au pourquoi
Regarder en arrière
L’obscurité d’un instant
La couleur qui la déchire
Le jaune sur le noir
Une plaque qui parle français
La douceur d’une voix
En filigrane
Suspendue dans le vide (...) lire la suite
14:21 Publié dans En Italie | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : Italie, Bologne, vidéo, court métrage
26.03.2008
Quelques jours à Nice
J’ai d’abord vu son petit crâne chauve s’élever parmi les palmiers de la promenade au rythme d’un panneau publicitaire automatique. Puis apparurent ses bésicles rondes, ses grandes oreilles, sa moustache et le pan blanc de son dhoti.
J’ai pensé « Oh, Gandhiji ! »
Mais le léger sourire de surprise teintée de plaisir qui venait d’éclore sur mes lèvres fut promptement figé lorsque l’affiche, enfin déroulée, me délivra le vilain message qu’elle avait sournoisement concocté à l’attention de l’automobiliste et du passant (sans oublier le cycliste et le patineur)
22:20 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : Nice, société
16.03.2008
La subversion du sac à main
Sous un ciel d’orage de grandes filles tristes tricotent de leurs jambes maigres des démarches de chameaux mécaniques. Vacillant parfois sur leurs talons trop hauts, gênées par les plis et les replis des accumulations de tissus qui composent leurs vêtements, elles défilent, empesés comme des momies sous les regards enthousiastes d’un banc de « people » bijoutées et siliconées.
C’est le défilé de la maison Vuitton.
Vuitton, et ses sempiternels sacs couleurs d’étron.
Vuitton, fleuron de LVMH, fierté de Bernard Arnault, s’est offert les services de celui que la presse (de Télérama à l’Express en passant par Libération) n’hésite pas à qualifier de « génie », un créateur aux allures de lutin virevoltant : Marc Jacobs.
Sur Arte, le documentaire de Loic Prigent nous entraîne à la suite du styliste de Tokyo à New York, de New York à Paris dans un monde que le fameux ménage de français moyens n’a d’autres moyens de découvrir que la télévision.
Devant la mienne j’oscille entre la franche rigolade, l’agacement et finalement la tristesse.
Car je crois qu’il faut aussi en rire de ce ridicule étalage de fanfreluches à prétentions artistiques.
Rire des sacs à pois...lire la suite
11:29 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : société, ça m'agace
07.03.2008
Témoigner, dénoncer, manifester
Il y a quelques jours, dans ma poste électronique, j’ai trouvé ce mail.
« Vous n'arrêtez pas de dénigrer ce pays, il y en a un peu assez... venez
vivre en France et laissez ce pays, s'il vous plait, qui ne trouve aucune
grâce à vos yeux, alors qu'il a tant apporté à l'humanité. »
Et puis dans le fil de commentaire de mon précédent billet, il y a cette question
« L’Italie c’est l’enfer… par conséquent ! Il n’y a pas de lois ? Il ne s’y passe jamais rien de bien ? »
Je voudrais dire à ces deux personnes que mon propos n’est pas de dénigrer (c'est-à-dire, car les mots ont un sens, s’efforcer de noircir, de faire mépriser, de calomnier) un pays, l’Italie, mais de dénoncer les abus, les injustices et autres saloperies quelque soit le lieu où elles se produisent.
Il se trouve que je vis en Italie et que mes yeux et mes oreilles sont ouverts.
Il me semble déceler dans les propos de ces deux intervenants un souhait d’omerta.
Pourquoi parler de ces vilains faits au lieu de chanter suavement les louanges d’un pays en enfilant les clichés flatteurs ?
13:35 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (2) | Envoyer cette note | Tags : Italie, société, injustice, femmes
05.03.2008
Sadisme et torture au supermarché, suite
Dessin de Nole
Hier, mardi, Esselunga a acheté (au prix que vous imaginez) à différents quotidien une page entière pour y exposer sa propagande.
Morceaux choisis qui se passent de commentaires (source La Repubblica)
« Samedi 1 mars - écrit Esselunga – les syndicats ont déclaré une grève et un rassemblement dans le supermarché de la rue Papiniano à Milan et dans tous les magasins de l’entreprise. Rue Papiniano, le rassemblement de samedi matin était constitué d’une cinquantaine de syndicalistes externes au magasin, et de deux dames, représentantes syndicales de ce supermarché. Aucun autre employé du magasin de la rue Papiano n’a adhéré au mouvement. En fin d’après-midi, 21 employés ont fait grève dans le magasin de la rue Gignoro à Florence et 11 au magasin de Borgo Panigale à Bologne ».
« Samedi 1 mars...lire la suite
09:26 Publié dans En Italie | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : Italie, travail, injustice
02.03.2008
Sadisme et torture au supermarché
« J’étais dans le vestiaire quand un homme dont je n’ai pas vu le visage m’a mis un bandeau noir sur les yeux et a essayé de m’enfoncer quelque chose dans la bouche pour m’empêcher de crier, je l’ai mordu et j’ai remarqué que ce n’était pas de la peau, il portait sans doute des gants en plastique. Il m’a prise par les cheveux, m’a traînée dans la salle de bains et m’a frappé la tête contre les murs, il a fermé la porte et m’a dit « comme ça tu apprends ! » et « pisse ! » puis il m’a enfilé la tête dans la cuvette des toilettes. »
La femme qui parle sur les ondes de radio popolare a 44 ans, elle est caissière dans un supermarché Esselunga de Milan, via Papiniao et c’est là que, jeudi 28 février, à 16heures 30 elle a été violemment agressée.
Torturée.
Humiliée, pour la seconde fois.
Le 2 février alors qu’elle était au travail ... lire la suite
17:02 Publié dans En Italie | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : Italie, Travail, injustice