30.12.2007
Une journée à Venise avec le Petaramesh Circus
Nous n’étions pas seuls, et loin s’en faut, à se frayer un chemin au milieu des pigeons de la place Saint Marc.
Pour Sri Minishiva, qui tout au long de la journée nous a improvisé des parties de cache cache animées, ce fut une véritable aubaine.
Des salles du musée de la basilique, aux ruelles et aux places bondées, le moindre recoin lui servit de cachette, ce qui ajouta à la visite de la cité des doges une note d’espièglerie rafraichissante.
Car la fière Venise est devenue une coquille presque vide, qui au rythme des saisons s’emplit et se vide de touristes venus du monde entier et ce n’est qu’en s’éloignant de la place Saint Marc et du Rialto, jouant à se perdre dans les ruelles, que l’on découvre la face authentique de la ville : les échoppes des artisans, les étals des marchés, les écoles.
Si une partie des Vénitiens résiste encore à l’envahisseur ...lire la suite
18:30 Publié dans En Italie | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note | Tags : Italie, Venise
25.12.2007
Le concours
Matin du 24 Décembre, veille de Noël, je fais partie d’un jury. C’est dans une administration italienne. Huit candidates postulent à un poste d’employée et nous devons sélectionner la plus compétente. Un petit boulot de rien du tout, ou presque, aide comptable, un truc du genre. Un contrat d’un an, 900 euros mensuels (au maximum).
Bref, pas la panacée.
En tant qu’experte je suis chargée, même pas d’évaluer le niveau de certaines d’entre elles en français (les autres ont choisi anglais ou espagnol), non, simplement de vérifier qu’elles n’ont pas menti en écrivant sur leur CV qu’elles ont étudié la langue de Molière à un moment de leur existence...lire la suite
15:22 Publié dans En Italie | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : Italie, travail, précarité
20.12.2007
Rubrique cadeaux
Vous je ne sais pas, mais moi, autant j’aime faire des cadeaux, autant je n’aime pas courir les magasins pour les trouver.
Piétiner des heures dans des boutiques surchauffées, risquer à tout moment le coup de coude et la bousculade, me fatigue et m’ennuie.
Sans parler de la rencontre fortuite avec mon reflet, halluciné et rendu blafard par les néons, que me renvoient les inévitables glaces murales qui tapissent les murs des magasins.
La question essentielle fuse alors dans mes méninges exténuées par les rumeurs de la foule « Mais qu’est-ce que je fous là ? »
16:55 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note
14.12.2007
Il bacio di Alice
En attendant le chaos, il y a la vie.
La mienne, je l’ai toujours voulue joyeuse et quand elle ne l’a plus été, je me suis battue pour la changer.
Les nuages s’amoncellent et le fascisme rampe en bavant sur les futures ruines du néo-libéralisme. La résistance s’impose mais elle n’est pas pour moi synonyme de tristesse.
On peut aussi se battre en s’amusant.
En créant.
« Mon travail dans la banque… me dit Antonio en soupirant… bé, je le fais passer avec tout ça ! »
18:35 Publié dans En Italie | Lien permanent | Commentaires (1) | Envoyer cette note
13.12.2007
Naufrage
Depuis que je l’ai entendue, la nouvelle m’obsède. Je n’arrive pas à m’en défaire. Elle a jeté sur mes pensées une brume que rien ne dissipe.
Sa monstrueuse énormité me déroute et m’effraie. J’aimerais me réveiller et apprendre que ce n’était qu’une erreur, que les scientifiques se sont trompés, ou qu’il n’est pas trop tard pour sauver des flots les cités qui, bientôt, seront submergées.
Bombay, New York, Hô Chi Minh-Ville, Calcutta, Shanghai, Miami, Lagos, Abidjan, Djakarta, Alexandrie, Bangkok
Bangkok, la ville des anges (...)
14:10 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : société, écologie, planète
07.12.2007
La haine décomplexée
« La haine, c'est l'hiver du cœur. » Victor Hugo
Elle est partout, elle s’étale, se répand comme une boue putride et collante.
Pas celle dont Zola dit : « La haine est sainte. Elle est l'indignation des cœurs forts et puissants, le dédain militant de ceux que fâchent la médiocrité et la sottise. »
Pas celle qui pousse l’opprimé, victime de l’injustice, à se rebeller contre un pouvoir inique ou criminel.
Non, la haine ordinaire, celle du pauvre contre le pauvre, de l’exploité contre l’exploité, de la victime contre la victime.
Et cette haine là annihile la révolte sociale. Elle ronge, détruit, tue, pousse aux pires bassesses.
J’ai été particulièrement choquée de lire...(...)
19:46 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : société
02.12.2007
Athée
L’humanité semble être dans un processus d’auto destruction.
"La « restructuration écologique » ne peut qu’aggraver la crise du système. Il est impossible d’éviter une catastrophe climatique sans rompre radicalement avec les méthodes et la logique économique qui y mènent depuis 150 ans. Si on prolonge la tendance actuelle, le PIB mondial sera multiplié par un facteur 3 ou 4 d’ici à l’an 2050. Or selon le rapport du Conseil sur le climat de l’ONU, les émissions de CO2 devront diminuer de 85% jusqu’à cette date pour limiter le réchauffement climatique à 2°C au maximum. Au-delà de 2°, les conséquences seront irréversibles et non maîtrisables. La décroissance est donc un impératif de survie." André Gorz
Malgré les mises en garde des plus sages, des plus visionnaires d’entre nous, la prise de conscience des invraisemblables risques auxquels s’expose l’humanité, et auxquels elle condamne tous les êtres vivants de la planète, demeure dramatiquement faible.
23:35 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (0) | Envoyer cette note | Tags : religion, pape