Dress code des deux côtés des Alpes

Alors que certaines femmes politiques françaises, soucieuses de dénoncer le lamentable machisme  ambiant, déclarent devoir veiller à ne pas exciter par leurs tenues vestimentaires les bêtes en rut massées sur les bancs de l’assemblée nationale, nombre de leurs homologues italiennes affichent au contraire seins refaits, fesses moulées, jambes dégagées, visage botoxés et talons vertigineux.

Des attitudes opposées mais un même constat, des deux côtés des Alpes les femmes sont conditionnées par la prédominance masculine.
« Le mythe de la beauté a repris le flambeau de la religion au foyer », dénonçait Naomi Wolf il y a vingt ans. Les hommes utilisant la dépendance féminine envers les normes de beauté actuelles pour asseoir une domination fortement ébranlée par les mouvements de revendication des femmes, le pouvoir s’exercerait désormais grâce à la conformité à un modèle esthétique idéal.

Les femmes pourront-elles, un jour, s’habiller comme elles le souhaitent et non en fonction d’absurdes « dress code » qu’on leur impose ou qu’elles s’imposent à elles- mêmes ?

Entendre une ministre de la république déclarer qu’elle ne met jamais de jupe par crainte des réactions des députés me consterne tout autant que de voir les élues italiennes, maquillées comme des voitures volées, battre des cils en croisant et décroisant les gambettes sur les plateaux de télés.

Ce n’est certainement pas en se pliant aux diktats des hommes que nous accéderons enfin à la disparition du sexisme.

S’habiller comme on le souhaite est une liberté élémentaire. Y renoncer, c’est cautionner le machisme.

Allez, pour terminer et en rappel à de lamentables faits d’actualité, une note d’humour, grinçant, signée Altan .

“Mon mari va avec les escort

“Trop chères pour le mien, il va encore aux putes”

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