La une des lecteursTous les blogsles top listes
Envoyer ce blog à un amiAvertir le modérateur

30.12.2008

Gaza, seule la PAIX…


Les enfants de Gaza ne dormiront pas ce soir, ils grelotteront de peur. Le fracas des bombes résonnera dans leurs pensées, les éloignant à jamais de l’innocente tendresse enfantine. Allongés dans le noir ils chercheront, fébriles, la chaleur maternelle.
Mais la mère épuisée tremble de trop de douleur et d’inquiétude. Elle étouffe ses sanglots et prie éperdument pour que cesse l’horrible folie qui lui a déjà pris un mari, un fils, un frère. Elle voudrait que ça s’arrête, elle voudrait la paix et plus passent les jours plus elle se dit que celle-ci n’arrivera jamais.

On raconte aux enfants d’Israël qu’ils peuvent dormir en paix...lire la suite

29.12.2008

Comme des graines que le vent éparpille...



Pendant des générations mes ancêtres ont humblement gratté la terre du bas Berry. Fermiers pour le compte de châtelains, ouvriers agricoles, tisserands, ils n’ont jamais rien possédé d’autre que la force de leurs bras.
Au début du XX siècle la République, créant de belles écoles publiques a permis à mes grands-parents d’accéder au savoir, puis, chienne, elle a expédié les hommes au front. Le premier mari de ma grand-mère maternelle n’en revint jamais.
De retour de la guerre mon grand-père paternel, délaissant la terre, embrassa la noble profession de gendarme à cheval.
Ses frères et sœurs aussi connurent l’exil. Ils partirent pour Paris, certains à pied, comme le Louis, pour y devenir maçons ou femmes de chambre avant de retourner mourir sur la terre qui les avait vus naître.
Continuant ce processus d’ascension sociale...lire la suite

23.12.2008

Noël, une de nos valeurs communes?



Guirlandes et champagne, saumon et foie gras, cadeaux emballés dans du papier brillant, faux Pères Noëls et vraie misère, fête pour les uns, faim pour les autres, la célébration de la naissance d’un enfant que son prétendu père, un hypothétique Dieu, aurait abandonné à la folie meurtrière des hommes, s’organise dans les foyers, les villes, les magasins, les églises.

Pendant qu’une petite part de l’humanité se goinfrera à en vomir, l’autre se contentera de sa pitance quotidienne.

Pendant que des enfants de nantis crouleront sous le poids de cadeaux aussi somptueux qu’inutiles ceux des pauvres, des gueux, des misérables, rêveront en vain d’une poupée, d’une petite voiture, d’un vélo, d’un livre ou d’un stylo neuf pour simplement pouvoir écrire à l’école.

Pendant que des bambins enveloppés dans de légers anoraks de plume dévaleront joyeusement des pistes enneigées, d’autres seront confinés dans des appartements trop petits, la peur au ventre.

La peur d’être chassés, expulsés du pays où leurs parents sont venus chercher l’espoir d’une vie digne, du pays où ils ont grandi, du pays où ils vont à l’école, du pays dont ils parlent la langue.

Noël, une valeur commune ?

Non, trop d’enfants n’en verront, de loin, que les ors et les lumières.

Vous qui passez par ces pages, n’oubliez pas les enfants qui risquent d’être embarqués dans des avions pour retourner de force dans des pays que leurs parents ont fui et où les attendent la misère, l’emprisonnement, la mort.

Ecrire une lettre, signer une pétition, cela prend peu de temps et plus nous sommes nombreux à les soutenir, plus leurs chances de rester augmentent.

Allez, un petit clic, c’est Noël !

 

AFF-Noel-2008-Univ-pt.jpg

Note: si vous souhaitez laisser un commentaire: clic

20.12.2008

Auschwitz, Hiroshima et la déconstruction de l’humanité


« Le plus horrible n’a pas été la souffrance physique, mais ce que cette douleur a réveillé de lâcheté chez des hommes ordinaires. L’effacement de la surface policée de la morale, l’éveil d’une abjection plus cruelle que celle d’un animal parce qu’élaborée, érigée en système où, pour avoir une chance de survivre, il faut renoncer à l’amour sous toutes ses formes, il faut déchoir. » Primo Levi

Ma mémoire a gardé d’Auschwitz une sensation de pluie et de froid, l’image d’un ciel gris plombant les bâtiments de brique rouge. Pourtant c’était l’été, le soleil brillait et il faisait chaud.
Le froid était à l’intérieur de moi et les frissons qui hérissaient ma peau ne devaient rien à la température.
Je parcourus hébétée les allées, les enfilades de salles dont les murs affichaient les visages des victimes de la solution finale : un million trois cent mille femmes, hommes, enfants, morts de la démence nazie. Une folie horrible, absurde que je ne comprenais pas « Comment ont-ils pu ? »

LIRE LA SUITE

18.12.2008

Namaste

 

casa delle mamme.jpg



Ce matin, nous avons reçu des lettres des enfants de la « Casa delle mamme ». Chacun avait écrit quelques mots gentils, les plus petits en malayalam et les plus grands en anglais.

D’un côté, j’étais contente de ces jolies marques d’affection, de l’autre, m’est venue la nostalgie de ce pays que j’aime et qui m’a tant apporté.

L’Inde a changé mon regard sur le monde. Certaines de mes certitudes passées se sont envolées, cédant la place au doute, à l’interrogation, à la réflexion.

C’est par sa diversité que notre planète est si belle...lire la suite

14.12.2008

Athéo-gauchiste

 

Voilà déjà plusieurs fois que l’on me taxe d’islamo-gauchisme. L’appellation, lancée comme une insulte, visant à discréditer mes écrits et à travers eux, ma personne.

Lasse des approximations je vous livre ici une petite mise au point.

Gauchiste ? Si être gauchiste signifie se situer à gauche du parti socialiste, oui, je suis gauchiste et je l’assume entièrement.

Non, ce que je ne comprends pas, c’est « l’islamo ».

Je suis athée, depuis toujours. Je n’ai jamais ressenti le moindre appel divin et les dogmes religieux, quels qu’ils soient, me hérissent.
Je suis restée coincée sur « Le religion est l’opium du peuple » de Karl Marx et je n’envisage aucunement de changer d’avis.
L’idée d’un Dieu tout puissant...lire la suite

13.12.2008

Italie, le gouvernement recule


Les bonnes nouvelles sont rares, c’est pourquoi il convient d’apprécier celle-ci.
Il faut toujours se méfier, mais le gouvernement italien, bien qu’il s’en défende, a opéré une petite marche arrière dans son projet de démantèlement de l’école publique.
La ministre a cédé sur un certain nombre de points, entre autres sur le « maestro unico ».
Il semblerait que toutes les actions menées : nuits à l’école, leçons sur la place et manifestations aient fini par porter leurs fruits.

Lire la suite

12.12.2008

Quand j'étais maîtresse: Clara (3)



Et puis les semaines se sont écoulées. J’ai veillé sur Clara. Sa mère est revenue plusieurs fois pour parler avec moi, la démarche titubante et la parole embarrassée mais plus détendue. Il me semblait que, peu à peu, je gagnais sa confiance. Elle m’a expliqué les difficultés financières qui faisaient que les séances d’orthophonie étaient toujours repoussées.

Parfois Clara va mieux, parfois elle va encore plus mal.
Couchée sous sa  table, roulée en boule dans un coin de la cour...
Enfant objet elle est la victime naturelle et consentante des autres. C’est toujours  elle que l’on porte, que l’on traîne, que l’on pousse, que l’on rudoie, c’est d’elle dont  on rit, c’est elle que l’on accuse de toutes les exactions : voler, abîmer, salir...lire la suite

Quand j'étais maîtresse: Clara (2)


Deux jours plus tard, la maman de Clara, que je n’avais jamais vue, est venue la  chercher à l’école...
C’était une femme entre deux âges à la beauté fanée, l’haleine lourde de relents d’alcool.
Elle en était imprégnée.
Elle butait sur les mots.

J’ai pensé aux monstres tapis dans la chambre, aux morsures, aux taches d’encre, à la diarrhée verbale, aux vêtements déchirés, Clara poupée de chiffon...

Elle a raconté, d’une voix mal assurée : ...lire la suite

11.12.2008

Quand j'étais maîtresse: Clara (1)

Jeudi 9h30, dans une classe de CP, il y a longtemps.

Absorbée par l’écriture d’une phrase, Laura a provisoirement laissé son chagrin de côté et les larmes de Naïma ont séché.

Mais pendant que je tentais de les consoler, Clara a consciencieusement gribouillé  sa page d’écriture. Elle a caché les mots, traçant maladroitement des monstres, des  mains griffues et des formes ressemblant à s'y méprendre à des testicules hérissées de piquants surmontant des phallus géants.
Elle pépie :
« - La maman ce matin il a modu le petit chien hihihihi !... Eh, elle m’interpelle, eh! Tu sais le petit chien la maman il l’a modu le petit chien niak ! Modu le petit chien, tu sais Douce il a modu le petit chien maman y s’est  fâchée il a tapé Douce hihihi ! »

Tenant toujours la petite main brune de Naïma, je tape doucement  sur la table de Clara, elle a un petit sursaut, puis elle rit ...hihihihi !

Clara va très mal.
Pénélope désespérée elle salit, détruit sans fin le travail qu’elle a accompli...lire la suite

Toutes les notes

 
Toute l'info avec 20minutes.fr, l'actualité en temps réel Toute l'info avec 20minutes.fr : l'actualité en temps réel | tout le sport : analyses, résultats et matchs en direct
high-tech | arts & stars : toute l'actu people | l'actu en images | La une des lecteurs : votre blog fait l'actu