Une journée à Venise avec le Petaramesh Circus

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Nous n’étions pas seuls, et loin s’en faut, à se frayer un chemin au milieu des pigeons de la place Saint Marc.
Pour Sri Minishiva, qui tout au long de la journée nous a improvisé des parties de cache cache animées, ce fut une véritable aubaine.
Des salles du musée de la basilique, aux ruelles et aux places bondées, le moindre recoin lui servit de cachette, ce qui ajouta à la visite de la cité des doges une note d’espièglerie.

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Car la superbe et fière Venise est devenue une coquille presque vide, qui au rythme des saisons s’emplit et se vide de touristes venus du monde entier et ce n’est qu’en s’éloignant de la place Saint Marc et du Rialto, jouant à se perdre dans les ruelles, que l’on découvre la face authentique de la ville : les échoppes des artisans, les étals des marchés, les écoles.
Si une partie des Vénitiens résiste encore à l’envahisseur, d’autres ont vendu leurs maisons et leurs boutiques et se sont retirés de la ville.
A leur place, dans les trattorias de la zone touristique officient des familles chinoises.
Pizzas insipides, tambouille pseudo italienne, prix gonflés, peu importe les touristes sont là, ils ont faim et sont prêts à manger n’importe quoi à n’importe quel prix.

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Les riches occupent les hôtels cinq étoiles, se prélassent en gondole, font leurs emplettes dans les boutiques de luxe.

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Les autres, venus pour la journée sont arrivés en train ou ont laissé la voiture en parking avant de s’entasser sur le vaporetto.
Et le capitaine, passant la tête par la fenêtre de sa cabine, hurle que si les passagers ne sont pas suffisamment intelligents pour s’engager dans l’intérieur du bateau, au lieu de rester agrippés au bastingage pour découvrir Venise vue du grand canal, et bien tant pis, il ne quittera pas l’embarcadère.

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Autour de nous on parle espagnol, russe, anglais, français plus d’autres langues que je ne parviens pas à identifier.
En fait un touriste sur trois est asiatique, avec une nette prédominance de Japonais.

La Sérénissime, qui fut au temps de la république des Doges une des principales puissances économiques européennes, qui joua un rôle prépondérant dans le développement du commerce avec l’Orient qui eut un rôle politique essentiel et qui rayonna artistiquement de mille feux, incarne parfaitement le déclin de l’occident.
Désormais lieu de tourisme, foulée de millions de pieds, si elle dresse encore fièrement son campanile, elle sait bien que l’enlisement, que la disparition la guettent.Est-ce pour cela que devant le Palazzo Grassi, siège de la fondation de Farnçois Pinault, trône une énorme tête de mort?

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En attendant les amoureux du monde entier, confondant les râles des prisonniers qui se savaient condamnés à la torture et l’emprisonnement perpétuel, avec les roucoulades amoureuses, se font tirer le portrait devant le Pont des Soupirs.

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Mythique et envoûtante la “ville où les pigeons marchent et où les lions volent” (Cocteau), exerce sur l’imaginaire romantique, désormais mondialisé, un attrait irrésistible et justifié.

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Et ce ne sont ni l’adorable couple de jeunes japonais qui pose en souriant sur la place Saint Marc, eux que le bonheur de réaliser un rêve venu d’extrême orient rend insensible au froid, ni Mademoiselle Pâtapâti qui me répète que Venise lui plaît décidément beaucoup et qu’elle n’avait jamais imaginé s’y promener en ce 29 Décembre ensoleillé (mais froid), qui diront le contraire.

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ici, le point de vue de Swâmi

et là un diaporama:

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